Les fonds de Private Equity en 2024

Les fonds de Private Equity en 2024

 

Qu’est-ce que le PE en France ?

 

Apparu aux Etats-Unis il y a 30 ans, le Private Equity (Capital investissement) désigne une prise de participation dans le capital de petites et moyennes entreprises, généralement non cotées. Il participe au développement d’une entreprise tout au long de son cycle de vie.

A sa création, le Capital-risque (Venture Capital) permet de financer l’innovation (recherche développement, démarrage de l’activité) jusqu’à atteindre la rentabilité de l’entreprise.

Une fois l’entreprise établie, on parle de Capital investissement qui comprend : le capital développement (Growth Capital) pour financer le développement et la croissance, le capital retournement pour redresser une société en difficultés, le Capital transmission (Leverage Buy-Out) pour acquérir une société.

En France, le PE est accessible aux particuliers, dans des fonds spécialisés comprenant divers avantages fiscaux : les Fonds Communs de placement à Risques (FCPR), investis en capital-risque, et les variantes suivantes :

  • FCPI : Fonds Communs de placement dans l’Innovation, le plus répandu, investis principalement en actions / obligations / parts émises par des sociétés innovantes;
  • FIP : Fonds d’investissement de proximité, investis de même dans les PME locales et régionales, dans une zone géographique définie, incluant des sociétés nouvelles.

Chaque fonds définit sa politique d’investissement : les secteurs d’activités dans lesquels il investit, le secteur géographique, le type d’investissement PE inclus, le niveau de risque et le montant à investir.

 

 

 

Un fonds de PE a une durée de vie fixée, en moyenne de 8 à 10 ans. Il reçoit les fonds et les investit pendant une période de levée des fonds ou « souscription » longue (6 mois à 2 ans). Il est liquidé à maturité et enregistre les profits issus de l’évolution des sociétés investies : les gains et le capital obtenus sont alors redistribués au prorata des placements initiaux.

 

Les enjeux 2024

 

Profiter de l’opportunité d’un fort développement des besoins en financement dans le contexte post-covid et sur le long terme, intégrant la transition écologique.

 

Depuis 20 ans, la croissance annuelle des encours gérés dans le monde est de 10 % : 20 000 fonds ont été créés pour financer plus de 250 000 entreprises … En France, plus de 2 000 fonds sont nés en 10 ans et 24,5 milliards € ont été levés pour l’année record de 2021.

Même si on parle aujourd’hui de ralentissement depuis 2022, le marché se maintient par les opérations menées sur les plus petites entreprises en phase de création. De plus, il s’est largement orienté vers des secteurs moins risqués et en fort développement que sont les nouvelles technologies, la santé et la transition énergétique.

Les entreprises, même de taille conséquente, font de plus en plus le choix du private equity pour se financer, notamment via la mise en place de fonds de dettes privées dont une partie croissante intègre des critères ou des projets durables.

 

Garantir la « value for money » : créer de la valeur en contrôlant / réduisant les coûts de ces fonds

 

Dans un contexte de baisse de leurs rendements, les fonds de PE font face à une complexité croissante de leur suivi et contrôles (réglementation, critères ESG). Ainsi la réglementation RIS à venir renforce pour les gestionnaires la garantie de « value for money » et le contrôle des coûts associés.

Il sera donc nécessaire de poursuivre l’industrialisation de leurs processus front to back.

A ce processus de création de valeur s’ajoute la volonté de croissance permettant également d’amortir les coûts de traitements : diversifier ses gammes de services et de produits dans de nouveaux domaines, afin d’élargir la base de ses clients investisseurs.

Cette volonté de croissance relance depuis quelques années à la fois les mouvements de fusion / d’acquisition de structures spécialisées par d’autres sociétés de gestion ne possédant pas encore l’expertise visée, mais aussi la création de plateformes de services communes et de partenariats entre les sociétés de gestion, permettant de mutualiser les coûts des équipes middle et back-office.

 

Intégrer plus que jamais aux critères de sélection des entreprises, le respect de critères ESG

 

Au-delà des résultats obtenus par les entreprises investies, les engagements pris en faveur de l’environnement, à caractère social et au niveau de la gouvernance d’entreprise sont également un facteur de réussite intégré aux fonds. Le respect de ces critères influe sur l’évolution du fonds et la liquidité des actifs qu’il détient.

 

En conclusion

 

Ses avantages pour l’investisseur

 

Ses inconvénients

 

 

Auteurs : Sylvie Champion, Directrice de mission chez Kantor Partners et Olivier Battini, Co-fondateur de Kantor Partners